Un rapport provisoire sur l'accident du 737 MAX éthiopien remet en question la formation de Boeing

Dans leur deuxième rapport intérimaire publié le 9 mars 2020, un an après la catastrophe, baptême en avion de chasse Grenoble les enquêteurs éthiopiens ont rétabli que c'était la conception défectueuse du MCAS qui avait provoqué l'écrasement du vol ET302. Ils ont également qualifié la formation dispensée par Boeing de "inadéquate". Comme cela a déjà été déterminé dans le rapport initial publié en avril 2019, un dysfonctionnement du système MCAS était la principale raison de l'accident. Selon les enquêteurs, ce dysfonctionnement peut être imputé à une conception défectueuse: le fait de se fier aux lectures d'une sonde à angle d'attaque unique sans redondance "le rendait vulnérable à une activation indésirable". Peu de temps après le décollage, la valeur enregistrée du capteur d'angle d'attaque gauche est devenue erronée », raconte le rapport. La mesure incorrecte a déclenché le système MCAS qui a automatiquement tenté de pousser le nez plusieurs fois. Le capitaine a tenté de combattre le système, en demandant à son copilote de l'aider (Pull with me »), en vain. Selon le rapport, les pilotes du vol ET302 ont suivi les procédures recommandées par le constructeur. Ainsi, les enquêteurs disent que leur formation était en faute. La formation de différence du B737NG au B737 MAX fournie par le fabricant s'est avérée insuffisante », ont-ils déclaré. La conclusion fait écho au rapport final de l'accident de Lion Air JT610 publié le 24 octobre 2019, dans lequel les enquêteurs indonésiens ont également recommandé à Boeing de revoir sa documentation concernant le MAX. Tout au long des multiples enquêtes entourant le Boeing 737 MAX, des soupçons émergent que la formation minimale aurait pu être délibérée. Le 2 octobre 2019, les dénonciateurs ont signalé au Seattle Times que les améliorations de la sécurité du MAX avaient été rejetées trois fois en raison du coût et de l'impact potentiel de la formation (du pilote) », ce qui était symptomatique du désir de maintenir la formation du pilote MAX au minimum. Lors de l'audience du Congrès américain du 18 octobre 2019, il a été révélé qu'un ancien pilote technique en chef du Boeing 737 MAX se vantait dans un e-mail qu'il était un esprit Jedi incitant les régulateurs à accepter la formation que j'ai acceptée par la FAA. Plus tôt en mars 2020, le nouveau PDG de Boeing, David Calhoun, a suggéré que le MCAS n'était pas le seul responsable et a détourné une partie de la responsabilité des pilotes. Dans une interview avec le New York Times, Calhoun a décrit les équipages de conduite d'Indonésie et d'Éthiopie comme n'ayant pas… de près l'expérience qu'ils ont ici aux États-Unis. »