Le musée d'art contemporain de Barcelone

Enfin ! Il aura fallu attendre mon troisième séminaire à Barcelone pour trouver le temps de visiter le musée d'Art contemporain de la ville. Vous imaginez donc le plaisir que j'ai eu à l'explorer. Si je n'ai pas eu le temps d'en profiter autant que j'aurais voulu, ce fut tout de même une excellente visite. Le musée vaut déjà le coup d'oeil avant même d'y entrer, pour sa seule architecture. Car c'est l’américain Richard Meier, pape de la blancheur et de la pureté des lignes, qui a dessiné le musée. L’édifice n’est certes pas aussi ambitieux ni incongru que le Centre Pompidou de Paris, mais il a tout de même un certain panache et se révèle fonctionnel. L'entrée principale joue sur les plans verticaux, alors qu’à l’autre extrémité un volume ondulé anime la façade. Le musée a quelque chose de généreux. Au rez-de-chaussée, par exemple, une exposition sans cesse renouvelée d’œuvres provenant du fonds du musée illustre parfaitement la raison d’être de celui-ci : donner une vue d’ensemble sur tous les courants de l'art moderne (en mettant si possible en avant des artistes barcelonais). Un escalier hélicoïdal mène aux deux étages supérieurs. Bien que le fonds de tableaux soit montré par roulement, je peux tout de même vous en donner quelques lignes directrices. La collection est en fait divisée en quatre périodes. La première s’étend de 1940 à 1968 et comprend des artistes tels Alexander Caldei, Paul Klee et Àngel Ferrant. Deux mouvements sont particulièrement bien représentés : l’abstraction du Barcelonais Antoni Tàpies (mort en 2012) et le constructivisme. Tàpies utilisait souvent des matériaux comme le sable, la poussière de marbre, le bois et la peinture acrylique à l'aide desquels il faisait naître de lourdes formes en trois dimensions. Pablo Palazuelo, plus attaché à l'ordre, faisait quant à lui partie des constructivistes. La deuxième période, de 1968 au milieu des années 1970, est un questionnement, une révolte artistique et antifranquiste. Les artistes catalans Francesc Abad et Francesc Torres sont représentés au même titre que l’italien Mario Merz et l’Allemand Dieter Roth, dont la Mer de chocolat (1970) traduit bien l’effervescence artistique de cette époque. Puis viennent les années 1980, qui s'intéressent au nouveaux médias. Sculptures en métal, photographies, et peintures s'entremêlent. Sont exposées des œuvres de Miquel Bartelo et de Jean-Michel Basquiat, qui tentent de réinventer un art originel. La dernière période va des années 1990 à nos jours. La vidéo et les installations numériques jouent un rôle important dans l'œuvre de nombreux artistes contemporains. De fréquentes expositions temporaires présentent des œuvres n’appartenant pas aux collections permanentes du musée. Voilà pour ce petit tour de présentation. J'espère vous avoir donné envie de le découvrir par vous-mêmes. Lors de mon prochain séminaire à Barcelone, il est à peu près certain que j'y retournerai, notamment pour la dernière période, que j'ai dû survoler en vitesse. Suivez le lien vers l’organisateur de notre séminaire à Barcelone si vous voulez les contacts d’une très bonne équipe (http://www.agence-seminaire-barcelone.fr).