Vers une approche de principe de l'engagement

Le défi de répondre aux besoins humanitaires des personnes touchées par le conflit dans les zones contrôlées par des groupes armés non étatiques (NSAG) est de plus en plus complexe.
Les États - qu'ils soient parties à ou soutiennent une partie à un conflit ou des donateurs d'aide - peuvent financer, faciliter, compliquer ou bloquer les réponses des organisations humanitaires à ces besoins ainsi que leur engagement auprès des NSAG à des fins opérationnelles.
Un large éventail de facteurs déterminent les politiques et les actions des États, tels que: les objectifs politiques, militaires et de lutte contre le terrorisme; le nombre, le caractère et le comportement des NSAG; les mandats, les actions et les expériences et perceptions des autres parties avec les organisations humanitaires; sécurité et conditions socio-économiques; l'importance financière relative de l'aide; et l'opinion publique, locale ou internationale, en ce qui concerne les souffrances et les besoins humanitaires.
De nombreuses organisations humanitaires recherchent une plus grande clarté, tant de la part des États donateurs que des États parties au conflit, concernant la base sur laquelle le consentement sera accordé, ou du moins ne sera pas refusé, pour leur engagement avec les GCNS.
Plus réaliste sera un dialogue continu entre les États sur les principes qui déterminent l'opérationnalisation du consentement conformément au droit international humanitaire (DIH) pour les opérations humanitaires, y compris dans les zones sous le contrôle des NSAG. Ce dialogue bénéficierait de la contribution des organisations humanitaires et, le cas échéant, des NSAG ou des anciens NSAG.
Ce briefing, comprenant un ensemble de propositions de base émergentes, est basé sur des recherches et des consultations entreprises par Chatham House en vue de comprendre la dynamique qui déterminera le soutien à une approche basée sur des principes pour l'engagement des acteurs humanitaires avec les NSAG.