Le management change

Le management change comme en atteste l’actualité : ouvrir le dimanche, gérer les syndicats, gérer les forces extérieures, et le tout dans un environnement économique très difficile. Petite réflexion trouvée sur le rôle du management. Les rôles managériaux s’en trouvent changés : les « nouveaux managers » doivent décliner la stratégie au niveau de leur unité, fournir le contexte permettant à leurs équipes d'agir le plus favorablement, mettre en congruence les différents éléments organisationnels (personnes, informations, systèmes et structures), accompagner les membres de leur équipe dans leurs apprentissages, évaluer et récompenser. L'optique d’innovation et de rapidité peut également conduire l’entreprise à nouer des alliances avec d’autres, on parlera alors d'entreprise virtuelle. Dans une telle représentation, la capacité de l’entreprise à adapter de façon permanente son organisation au contexte est considérée comme essentielle : « dans un futur proche, l'organisation sera la base des gains d'avantages compétitifs de l’entreprise » disent Jay Galbraith et E. Lawler. Cette représentation quelque peu idéale a ses revers, mis en avant par d’autres auteurs: en se recentrant sur leur métier de base dans une recherche de meilleure qualité et de meilleure productivité, les entreprises sont amenées à réduire leurs effectifs et à externaliser leurs activités accessoires, contribuant ainsi à l’accroissement du chômage et de la précarité de l'emploi ; elles réduisent les niveaux hiérarchiques (lean production), accroissant la charge des managers de proximité. Le surcroît de stress est généralisé par la demande d'adaptation et d°innovation constantes et la perte des repères (de temps, de lieux, d’appartenances. . .). Enfin le contrat implicite contribution/rétribution qui lie les salariés à l’entreprise se trouve déséquilibré par ces nouvelles configurations: on demande aux salariés plus d'implication et de responsabilités et on leur enlève en même temps sécurité et statut. Le nouveau modèle de l’entreprise est opposé à celui des bureaucraties mécanistes dont le fonctionnement repose essentiellement sur le respect des normes et des règles ou aux structures divisionnelles aux toutes puissantes hiérarchies appliquant le « command and control ». D’une façon générale, on oppose ce modèle au modèle taylorien ou fordien reposant sur la division du travail, la description des tâches et des enchaînements d'opérations, la séparation conception/exécution. Source : Challenge Commercial.